La bibliothèque troisième lieu est toujours liée par un projet architectural contemporain qui réfléchit sur l’espace commun et le partage de la culture.
Concept encore peu répandu en France, la bibliothèque troisième lieu incarne un modèle phare en angleterre, dans les pays nordiques et aux États-Unis, où l’appellation « third place library » fleurit sur la biblioblogosphère et dans la littérature bibliothéconomie.
Photo © OBA – Openbare Biliotheek Amsterdam
Elle se matérialise en Europe, notamment au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Europe du Nord, où la filiation directe à ce modèle est parfois ouvertement revendiquée, à l’exemple du « Fil rouge », bibliothèque centrale de la ville de Hjoerring, au Danemark, présentée au dernier congrès de l’Ifla (International Federation of Library Associations and Institutions). Ou encore l’OBA d’Amsterdam qui est un lieu qui invite à rester : l’OBA aujourd’hui, c’est 170 000 adhérents ; soit 25% de la population d’Amsterdam. Et même si les adhésions et les prêts stagnent, le nombre de visiteurs à doublé depuis l’ouverture. Les financements de la bibliothèque sont à 85% public, et à 15% d’auto financement (adhésion, location de salles…).
C’est sur ce modèle de bibliothèque troisième lieu que s’organisent de nouveaux établissements conçus comme des lieux de vie, des centres culturels communautaires qui fédèrent leurs usagers autour de projets culturels et sociaux. Ils proposent une offre élargie et des services novateurs. Ils n’hésitent pas à recourir à des techniques issues du marketing et s’inscrivent dans la compétition de l’univers marchand. Peut-on encore parler de bibliothèques ? Quels sont les fondements théoriques et les apports de ce modèle ? En quoi peu-t-ils constituer une voie pour l’avenir? (Autant de questions posées par Mathilde Servet dans son mémoire Bibliothèque troisième lieu et qui restent d’actualité.
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